Après la réalisation du micro trottoir de la semaine dernière auprès des femmes revendeuses des produits maraichers du marché d’atikpodji, sur les raisons de leur réticence à rejoindre le nouveau site construit à Bè klikamé, nous avons rencontré pour vous le chef division Patrimoine de l’ Epam M. Ponkri Madékiwé cette semaine pour recueillir quelques impressions sur la problématique du retour des femmes . Avec lui, il était question de voir comment le problème de cette délocalisation est né, quel travail fait son institution pour garantir le retour prévu le 15 juin prochain de ces grossistes dans le grand marché de Bè klikamé. Lisez plutôt
Civic medias.info: Qu’est ce qui motive la délocalisation du marché d’ Atikpodji vers Bè klikamé?
M. Ponkri : Je vous remercie beaucoup pour la parole qui m’est donné pour m’exprimer sur cette la problématique de retour des femmes sur le nouveau site. En effet, vous savez
la genèse de cette délocalisation est constitué’ de deux phases : Le rétrécissement du marché Abattoir, courant 2010 suite aux travaux d’aménagement du Boulevard de la République (sur le Corridor Abidjan-Lagos). Cette situation a occasionné la perte d’une partie importante des places de déchargement et de vente pour les grossistes. À cause de l’importance du Corridor, il a été très difficile pour les autorités municipales d’alors d’autoriser l’ouverture des portes en face du boulevard. Certains ont alors quitté ce marché pour se louer des espaces à Attikpodji (Honvikpamé) ou y encombrer les voies. D’autres sont allés ailleurs et d’autres encore cherchaient toujours de l’espace.
En 2016, certains grossistes ont approché la Direction Générale de l’EPAM pour solliciter un espace pour leur construire un marché destiné uniquement à l’exercice de leurs activités. Plusieurs pistes et lieux ont été explorés sans succès. C’est au cours de ces tractations que la Mairie de Lomé d’alors, informée de la situation, a profité de la rétrocession d’une partie de l’espace de l’Université de Lomé aux propriétaires terriens pour constituer une réserve attribuée au marché. Le site a été montré aux acteurs concernés avant le démarrage des travaux de la clôture en 2017. En 2018, l’EPAM a acquis une autre parcelle de 10 lots en prévision de l’effectif des commerçants à déplacer.
Civic Medias Info : Quels sont les garanties dont disposent l’EPAM pour face aux craintes des femmes sur le nouveau site ?
M. Ponkri : généralement, deux à trois choses nous reviennent avec insistance. Les femmes grossistes évoquent le problème de perte de la clientèle , le problème d’insécurité, et l’étroitesse du site. Et donc j’aimerais dire que toutes ces doléances ont été prises en compte. En ce qui concerne par exemple le problème de la ‘Perte de la clientèle , nous disons que si tous y vont ensemble, aucun problème ne se posera. Les clients vont les suivre. De plus, elles ont eu le temps de sensibiliser les clients. De son côté, l’EPAM utilise tous les canaux pour la sensibilisation (radios, télévisions, réseaux sociaux, réunions, etc).Pour le problème de
l’insécurité , aujourd’hui, un détachement de la police est mis à la disposition du marché ; le marché est éclairé ; il existe des banques et microfinances à proximité.
Le problème de desserte : le site n’est pas enclavé ; au contraire, il est situé sur la voie la plus empruntée par les acteurs (Lomé-Kara-Ouaga-Niamey etc.). Il faut s’inspirer des cas du marché de Kodomé (pour les bouteilles, les petits poissons) et du marché de Hédzranawoé. Les discussions sont en cours avec les syndicats pour que des stations soient créées autour du site. La voie est aussi aménagée et le sera régulièrement pour faciliter la circulation.
difficultés d’accès. Cette préoccupation a été satisfaite par l’EPAM
Problème d’espace : les grossistes parlent d’espace insuffisant. A ce sujet, l’EPAM a négocié et obtenu un espace supplémentaire pour leur installation. En plus, l’EPAM a opté pour le dallage sur les hangars afin de gagner de l’espace en hauteur pour les activités. C’est ainsi que le grand hangar en cours de construction destinés pour les grossistes est dallé. Ils exerceront certaines activités sur la dalle. Les années prochaines les hangars existants seront dallés afin d’exploiter les espaces en hauteur.