La capitale du Togo, Lomé, s’est transformée en un carrefour d’influence où se rencontrent depuis ce 20 octobre des leaders et des experts venus des de toute toute l’Afrique.
Le Lomé Peace and Security Forum, ayant pour thème “Renforcer la Transition Politique vers une Gouvernance Démocratique en Afrique”, se révèle comme une réponse urgente à une situation préoccupante où les conflits en Afrique prolifèrent, la gouvernance est fragile, les institutions sont vulnérables, et des groupes idéologiques alimentent les tensions menaçant ainsi le continent tout entier.
Sous l’impulsion du président togolais Faure Gnassingbé, ce forum a pour ambition d’apporter un nouvel éclairage sur la situation sécuritaire en Afrique, à tous les échelons de la gouvernance. Son objectif majeur est d’établir une plateforme pérenne, bien au-delà des discours officiels, afin de concevoir des recommandations pragmatiques et de favoriser un espace de dialogue et de médiation.
Ce matin, les travaux du forum ont été officiellement lancé par le Premier ministre du Togo, Victoire Tomegah-Dogbé, en présence de personnalités éminentes, dont le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, ainsi que l’ambassadeur Adepte Bankole, commissaire de l’Union africaine chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, Dr. Leonardo Santos Simão, était également parmi les invités distingués.
Le forum se déroulera en cinq séances distinctes, abordant chacune des thèmes cruciaux, notamment la fragilité des institutions étatiques en Afrique, les défis politiques et sécuritaires entravant la transition vers la gouvernance démocratique, la consolidation d’institutions solides et de l’État de droit, le rôle des organisations internationales et sous-régionales, ainsi que les solutions africaines basées sur l’innovation et l’agilité du continent.
Dans son discours inaugural, le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé a souligné l’importance de ce rassemblement en ces temps de troubles mondiaux : “Nous nous retrouvons à Lomé à un moment où l’humanité est confrontée à d’immenses défis en matière de gouvernance, de paix et de sécurité, qui privent nos pays d’une perspective sereine et d’un développement harmonieux. Ce forum est une opportunité d’échange éclairé et de réflexion partagée sur la nécessité d’une consolidation démocratique collective.”
Elle a également mis en avant les efforts du Togo pour évoluer vers un modèle démocratique qui promeut la justice équitable, la cohésion sociale, l’unité nationale et une gouvernance politique inclusive.
Le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, a expliqué la vision de la diplomatie togolaise, affirmant que le Togo s’engage à œuvrer pour une Afrique pacifique, moins vulnérable aux chocs internationaux. Il a rappelé le lancement de l’Alliance politique africaine en mai 2023, une initiative visant à renforcer la coopération entre les États africains.
Le Lomé Peace and Security Forum se profile ainsi comme un espace de réflexion essentiel pour les décideurs engagés dans la gestion des crises politiques et sécuritaires en Afrique. Il incarne l’espoir d’un avenir plus stable et prospère pour le continent.