21 November 2024

UL : Les dessous d’une contestation qui cible le gouvernement ?

Il y a quelques mois, le Président de la République a nommé de nouveaux présidents à la tête des UPT. Le nouveau président de l’Université de Lomé (UL), le célèbre Professeur de droit Adama Kpodar, a pris en charge la gestion de l’université. Il aurait trahi celui qu’il a toujours considéré comme compagnon de lutte de longue date en acceptant de s’allier avec certaines personnes bien connues de l’échiquier politique et universitaire, avec des relais politiques identifiés.

Une pétition universitaire, soutenue par des figures telles que Adjita, Wolou, Dosseh et d’autres, a été lancée dans le but unique de ternir l’image de KOKOROKO Komlan Dodji, l’actuel ministre de l’enseignement primaire.

Cependant, une rétrospective montre que depuis au moins cinq ans, la présidence de son prédécesseur avait instauré le calme sur le campus de Lomé. Cinq années de paix et de tranquillité où enseignants, étudiants et personnel non enseignant pouvaient échanger sans surenchère ni défiance, bien que l’amélioration des conditions soit au cœur du programme politique du gouvernement et du président Faure Gnassingbé.

Et puis, comme dans un cauchemar, nous assistons ces derniers temps à des scènes rappelant les manifestations de rue que le pays a connues de 2017 à 2018. Depuis cette contestation battue dans les urnes, une résurgence cherche un terreau fertile dans les UPT. Le campus de Lomé, réputé pour être un sanctuaire des contestations, s’est avéré idéal.

Ce lieu n’a pas hésité à s’illustrer à nouveau à travers une pétition signée par des figures influentes de l’UL. Un des pétitionnaires contre le président Faure, le professeur Adjita, père de la pétition contre Kokoroko, parachuté conseiller du Président Kpodar et membre de la commission de discipline de l’UL, est devenu un gourou tout puissant, épaulé par un incapable majeur électoral, Komi Wolou. On peut également citer un ancien ministre, le Professeur Brouhm, que Faure Gnassingbé a nourri pendant 11 ans au gouvernement et qui, aujourd’hui, lui rend la pareille de manière hostile. La liste des traîtres est longue.

Comment en est-on arrivé là ? Comment ce temple du savoir, autrefois sous contrôle, est-il devenu une passoire où tout est désormais permis ? Un ministre peut se faire huer sous les yeux du président de l’université, le personnel non enseignant peut manifester en noir en scandant des slogans hostiles au gouvernement, et les syndicats politiques jadis disparus peuvent renaître. On raconte même qu’un des mentors de Kpodar lui aurait rappelé de ne pas oublier que c’est eux qui l’ont mis à son poste.

L’UL est désormais le foyer potentiel de troubles politiques, rappelant les tristement célèbres années de troubles menés par Atchadam et les ennemis de la paix.

Monsieur le Président de la République, il est urgent de rétablir l’ordre. Les vraies raisons des revendications utilisées par les adversaires de la paix sont bien connues et illustrées. M. Kpodar serait faible et redevable. Il ne ferait rien pour les arrêter de sitôt.

L’histoire politique nous enseigne que si la braise soufflée par le vent n’est pas maîtrisée, l’apocalypse n’est pas loin. Pendant ce temps, le Professeur Kpodar autorise les manifestations tant qu’elles ne “débordent pas”, selon ses propres termes, restant ami des contestataires qui ne remplissent même pas leur charge statutaire. Le chaos se prépare pendant que le président de l’UL joue au chat et à la souris, cherchant à plaire à ses mentors auxquels il est totalement assujetti et soumis. Les orages nous attendent et se préparent, mais vous devez mener le navire à bon port. Ouvrez les yeux face à toutes les alliances contre nature et les raccourcis politiques !